Where is your bike made ? English version by Google |
Advanced Internationnal Multitech, Fritz-Jou, Topkey, Martec, ces noms n'évoquent peut être rien pour vous mais une de ces officines basées en Chine ou à Taiwan a peut être fabriqué votre cher (très cher) vélo. Plus de 90% des cadres carbone présents sur le marché sont fabriqués par ces sociétés qui sous-traitent parfois pour plusieurs marques. Giant qui est la plus connue d'entre elles car produisant sous son propre label fabrique aussi pour des grandes enseignes Américaines (comme Trek) et Italiennes (comme Colnago).Ten Tech Composite, quand à elle, se charge, entre autre, de certains Cervélo et Scott. Pour arborer un autocollant made in France, made in Spain ou made in Italy du plus bel effet, une peinture, la pose d'autocollants et l'assemblage dans le pays de destination suffisent a atteindre les 60% de valeur ajoutée nécessaires, sachant que le prix d'achat d'un ensemble cadre / fourche carbone brut en provenance d'Asie est compris entre 200 et 450 $ suivant le niveau de gamme. Les marques, qui conservent pour la plupart leurs centres de recherche et développement dans leur pays ne communiquent que rarement sur l'origine de leurs produits. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous, établit à partir de différentes sources, où les plus connues d'entre elles font fabriquer leur cadre ainsi que quelques équipementiers. Ces informations, qui reflètent la situation actuelle sont données sous toutes réserves car susceptibles d'évoluer, en fonction de l'orientation stratégique des manufacturiers. |
Logo | Marque Pays d'origine | Lieu de fabrication |
Alan Italie | Italie sauf Race Max, Max Team, Mito | |
![]() | BH Espagne | Asie, Portugal |
Bianchi Italie | A quelques exceptions près, Taiwan | |
BMC Suisse | Taiwan sauf le modèle Impec | |
b'Twin France | Chine, pays de l'Est, Portugal. Reprise d'une activité de peinture/assemblage en France à Lille. | |
Campagnolo Italie | Italie et Roumanie | |
Cannondale USA | Taiwan ou Vietnam suivant le niveau de gamme. Idem pour Schwinn, GT et Mongoose appartenant au même groupe canadien Dorel. | |
Canyon Allemagne | Taiwan, assemblage en Allemagne (Coblence) | |
Casati Italie | Italie pour les modèles Aliena, Marte et les cadres métalliques construits à Monza. Doutes pour les modèles cabone monocoques (Taiwan?) | |
Cervélo Canada | Chine, certains modèles sont assemblés au Canada | |
Cipollini Italie | Italie | |
Colnago Italie | Taiwan sauf C 59 | |
Corima France | France | |
Cube Allemagne | Asie, sauf rares exceptions Assemblage en Allemagne (Waldershof) | |
Cyfac France | France | |
De Rosa Italie | Taiwan sauf Protos, King RS et les cadres métaliques (Italie) | |
![]() | Focus Allemagne | Asie, assemblage et peinture en Allemagne (Cloppenburg) |
![]() | Giant Taiwan | Taiwan, Chine, Pays-Bas (assemblage) |
KTM Autriche | Entrée de gamme : Chine Moyen/haut de gamme : Taiwan Assemblage et peinture en Autriche | |
Kuota Italie | Taiwan | |
Lapierre France | Asie, Hongrie (Vélib') Assemblage en France | |
Look France | Production du haut de gamme délocalisée en Tunisie. Le bas de gamme route et les VTT sont sous-traités en Asie. Les pédales restent fabriquées en France. | |
Mavic France | France et Roumanie | |
Merckx Belgique | Chine (fabrication) Taiwan (assemblage) | |
![]() | Merida Taiwan | Taiwan, Chine |
Orbea Espagne | Chine (carbone) ou Espagne (alu) Peinture et assemblage en Espagne | |
Pinarello Italie | Taiwan, assemblage et peinture en Italie | |
Ridley Belgique | Taiwan et/ou Chine Peinture et assemblage en Belgique | |
Scott Suisse | Taiwan, Chine, Indonésie | |
Shimano Japon | Japon, Taiwan, Chine, Cambodge, Malaisie | |
Specialized USA | Taiwan (Merida actionnaire à 49%) | |
SRAM USA | Taiwan, Chine, USA, Irlande, Portugal Allemagne (Idem pour Rockshox, Avid, Truvativ et Zipp appartenant au même groupe) | |
Time France | France Certaines pièces primaires carbone sont fabriquées dans une usine Time implantée en Slovaquie (Bratislava) | |
Trek USA | Taiwan sauf modèle Madone 6 séries | |
Wilier Italie | Taiwan quelques vélos sont encore montés en Italie |
|
Forts de leur expérience, les fabricants Asiatiques proposent des cadres sous des marques génériques sans poésie, NTS, Pedalforce....Etant donné qu'il sont fabriqués dans les mêmes usines, dans les mêmes moules, par les mêmes ouvriers, on est censé retrouver la même éfficacité qu'un vélo de marque, pour moins cher. Pas encore de quoi inquiéter les marques prestigieuses bien établies. Mais des sociétés chinoises comme Falco ou Swift, constucteurs à part entière, commencent à acquérir une petite notoriété ... A suivre ! |
Des cadres que l'on peut acheter via internet en provenance directe du Sud-Est Asiatique. En carbone brut, sans peinture ni marque, d'où leur nom, ils sont vendus à partir de 300 Euros l'unité. A la lectures des différents forums, après une phase de circonspection, surtout au niveau de la fiabilité, donc de la sécurité, certains ont franchit le pas, par curiosité ou pour se monter un vélo d'entraînement et les retours semblent plutôt positifs. Avec les génériques, les "no name" sont le deuxième effet pervers des délocalisations. |
La Chine est devenue célèbre pour ses contrefaçons. Le vélo n'échappe pas à la règle. Les imitations s'avèrent, visuellement, de plus en plus réussies. Il existe aussi des copies identiques, qui sont fabriquées dans les mêmes usines que les originaux. Il s'agit souvent d'une "surproduction" vendue au marché noir. Les grandes marques sont particulièrement ciblées. Ce clone de cadre Pinarello Prince est d'origine inconnue mais vendu à un prix défiant toute concurrence. L'aspect exterieur est une chose, mais on n'a aucune garantie concernant la qualité intrinsèque du cadre. |
Les marques Françaises ne sont pas épargnées par ce plagiat. Le Time RXRS, bien qu'il ne soit pas fabriqué en Asie, est aussi concerné. Le constructeur, alerté à ce sujet, a rapidement mis en évidence les différences d'aspect, parfois subtiles, mais un acheteur non averti pourrait facilement être usurpé. |
Les contrefaçons les plus répandues concernent des modèles haut de gamme, à forte valeur ajoutée, comme les Pinarello Dogma et Prince, les Colnago C59 et CLX3, les Cervelo R3 et R5, le De Rosa King et le Time RXRS. Ces copies à la plastique presque irréprochable mais à la qualité incertaine sont un sujet de préoccupation pour les marques, soucieuses de leur image, et commencent à alimenter une certaine paranoïa chez les clients. Si vous convoitez un de ces vélos, surtout d'occasion, il faudra s'assurer de sa provenance, afin d'éviter de casser sa tirelire pour une vulgaire copie. |
Les critères qui peuvent contrarier l'intérêt des délocalisations sont communs aux autres activités. Perte d'emploi dans les pays industrialisés, doutes sur la qualité et la fiabilité des produits, risques de contrefaçon, coût du transport, délais de livraison et problèmes éthiques dans les entreprises délocalisées. On ajoutera, concernant le marché du cycle qu'avec une telle concentration de sites produisant pour tout le monde, la différenciation entre marques devient difficile. La protection des brevets est rendue impossible et les innovations technologiques sont connues en temps réel par tout le secteur. Devant cet état de fait, des marques comme Décathlon envisagent de rapatrier un savoir faire perdu. Au bénéfice de l'originalité, de l'innovation et de l'emploi. |
On peut bien sur s’offusquer de ces délocalisations, c’est même devenu politiquement correct. Mais, le vélo, même si il a toujours été constitué d’un assemblage de pièces de provenance diverse est comme beaucoup d’autres produits devenu une spécialité asiatique. Et comme bien d’autres banals biens de consommation courante, il a voyagé jusqu’à vous en container, sur un cargo. Fini le travail d’orfèvre des artisans cadreurs dont on reconnaissait les productions au premier coup d’œil. Et comme presque tous les vélos proviennent du même endroit et sauf exceptions, finissent par se ressembler, c’est le marketing qui est chargé, à grands frais, de les différencier. L'Asie, terre d'accueil La suprématie des industriels asiatiques dans la fabrication de vélos et composants et principalement leur capacité à produire à bas coût les rend presque incontournables. Alors que le bas de gamme est dévolu à la Chine, l’industrie du cycle Taiwanaise est plutôt axée sur le haut de gamme, bien qu'elle sous traite aussi en Chine… La fabrication d'un cadre carbone requérant une main d'oeuvre importante, la Chine elle même délocalise vers des pays comme la Thailande ou l'Indonésie au coût salarial encore plus avantageux. L'implacable logique du moins-disant ne s'arrêtant pas là, le Bangladesh, où un drame récent a mis en lumière les conditions de travail, alléché par les perspectives de croissance du marché, s'apprête à entrer dans le secteur du cycle. (source) La qualité Quel que soit le lieu de production, la qualité dépend surtout du cahier des charges imposé aux sous traitants, des contrôles qualité réalisés par celui-ci en cours de production ainsi que par le donneur d’ordre avant la commercialisation. Une tache plus ardue qu’il n’y parait et qui n’est pas forcement maîtrisée par tout le monde. Il est plus aisé de contrôler, au moins visuellement un cadre métallique et d'apprécier la qualité d'une soudure que d'évaluer, sur pièce, un cadre carbone souvent fabriqué par moulage. Tous auront un aspect extérieur parfait. Leur qualité dépendra surtout, en l'absence de mise en œuvre automatisée, des compétences et de l'application de l'opérateur en charge du procéssus de fabrication. Ce qui peut induire des dérives dans la production et affecter les caractéristiques mécaniques, qui peuvent différer d'un cadre à l'autre. Les prix Les vélos ne sont pas fabriqués en Asie pour des raisons de qualité mais bien sûr parce que c’est moins cher. Les grandes marques sont maintenant presque toutes aux mains de groupes industriels ou financiers pour qui compétitivité rime avec délocalisation et profit en faisant fi des conditions sociales dans ces pays. Cela profite t’il au consommateur ? Dans une interview publiée en 2011, Pat McQuaid le président de l’UCI s’était montré très critique à ce sujet en affirmant qu’il était anormal que des cadres achetés 30 ou 40 $ équipent des vélos qui au final sont vendus quatre, cinq ou six mille $. Des propos forts qu'il convient de nuancer car le prix de revient un cadre + fourche fini de qualité est plutôt proche des 500 $. (source) Néanmoins, cela dégage une sacrée marge qui laisse la possibilité d’investir massivement dans le marketing et la publicité (qui entrent pour une large part dans le prix d’un vélo), voire de financer une équipe pro (un moindre mal). A ce sujet il faut savoir que les marques payent cher leur visibilité quand elles fournissent ces équipes. Les chiffres sont confidentiels et varient en fonction de la renommée de l’équipe et des coureurs. Specialized aurait proposé six millions d'euros à l’équipe Sky pour l’équiper en 2013… (source) Le marché mondial du cycle est un business qui vaudra bientôt plus de 60 milliards d’euros l'an et qui se porte très bien. A la lumière de tout ce que l'on a pu lire précèdement ,est t'il raisonnable et justifié d'investir dans un vélo des sommes qui peuvent avoisiner, pour le haut de gamme, le prix d'une (petite) voiture ? Le commerce étant basé sur l’offre et la demande, c'est au consommateur de se prononcer …. |