Si le port du casque n'est pas obligatoire en France lorsque l'on circule à vélo, il reste fortement
recommandé. Les récentes chutes au sein de notre club, qui auraient pu avoir de graves
conséquences en l'absence de port du casque, ont inspiré cet article.
Je porte un casque : l'histoire
D'abord exclusivement utilisé sur piste, le casque arrive tardivement sur la route.
Il faudra attendre l'après guerre pour le voir apparaître dans le peloton. Après une
sévère chute, Jean Robic ne quittera plus son casque en cuir dit "à boudins" qui lui
vaudra le surnom de "tête de cuir"
On constate peu d'évolutions au cours des quarante années
suivantes. Le casque à boudins, un brin actualisé, est toujours
présent sur piste et parfois sur route lorsque les conditions de
course sont difficiles ou dangereuses comme lors de la classique Paris-Roubaix. Le reste du temps, ce sont les casquettes qui
prédominent.
En 1975, la société américaine BELL propose le premier casque rigide en
polystyrène expansé, le biker. Il sera suivi, en 1981 par le V1 PRO, un modèle
spécifiquement conçu pour le coureur cycliste.
Certains coureurs américains comme Greg Lemond vont vite
l'adopter. Mais c'est surtout lors des contre la montre qu'il va
faire l'unanimité. Pas pour des questions de sécurité car les
casques seront dépourvus du moindre élément de protection
mais pour améliorer l'aérodynamisme.
Il faudra attendre 2003, suite à des chutes dramatiques,
pour qu'il soit obligatoire sur des épreuves comme le tour de
France et 2005 pour qu'il reste sur la tête des coureurs même
dans l'ascension finale. Il est maintenant entré dans les
moeurs et l'on est bien loin des grèves qui ont secoué le
peloton lors des premières tentatives des instances sportives
pour le rendre obligatoire.
Je porte un casque : pourquoi ?
* Car les blessures à la tête sont la principale cause de décès chez les cyclistes.
* Car la tête est touchée plus d'une fois sur trois (38%). Ce chiffre atteint 55% pour les enfants de moins de
5 ans et 48% pour la tranche 5-10 ans.
* Car 75% des accidents mortels à vélo auraient pu être évités avec le port du casque
* Car le casque diminue le risque de lésion cérébrale de 85%.
Je porte un casque : comment ?
Pour assurer une protection optimale, un casque doit être parfaitement ajusté.
La vidéo ci-dessous vous présente les critères de choix et les opérations de réglage.
* Un casque qui a subit un choc doit être impérativement remplacé.
* Même en l'absence de choc, changez de casque tous les quatre ou cinq ans. Le vieillissement naturel diminue
son pouvoir de protection et vous bénéficierez ainsi des dernières évolutions.
* Le casque ne prémunit pas le cycliste contre les accidents. Un bon comportement au guidon et un matériel en
bon état sont tout aussi importants.
Je porte un casque : et les autres ?
Le casque est porté par 90% des cyclistes sportifs, bien qu'il subsiste ça et là quelques réfractaires. Mais
il n'est utilisé que par seulement 8% des utilisateurs de vélo en France où son port n'est pas obligatoire.
Des associations représentatives de cyclistes urbains s'opposent même fermement a toute loi qui interdirait de
circuler à vélo sans casque.
A chacun d'estimer si sa pratique justifie d'utiliser un casque ou non mais c'est sans aucun doute mieux d'en porter
un. D'autant plus qu'ils sont maintenant légers, aérés et esthétiques.